Décidément les postes voyagent beaucoup chez Michelin ces dernières années.
Si dans les premiers temps, il s’agissait surtout de postes d’employés, aujourd’hui, de plus en plus de cadres sont touchés par ces multiples réorganisations du groupe.
Dernier projet présenté en CSE à Clermont Ferrand : Le transfert des équipes de la LB Beyond Road (ligne business pneus agricoles, manutention, construction) vers Montréal.
En 2018, Michelin a acheté la société CAMSO pour la coquette somme de 1,7 milliards de dollars, afin de renforcer son leadership mondial dans les activités de spécialités. L’intégration de Camso dans le groupe Michelin n’est pas complètement achevée, mais les réorganisations au sein de la LB Beyond Road, en lien avec cette acquisition se sont multipliées. Avec le projet Boréalis, il est envisagé de délocaliser 40 postes d’ici 2028. Dans un premier temps, ce sont 27 postes de la supply Chain qui rejoindront le Canada, dès 2026. Puis suivront 16 postes de marketing, ventes, et qualité.
L’incompréhension est totale dans le service. Et l’annonce d’une brutalité peu commune, a choqué les salariés. Quelle est la garantie que ces personnes, totalement investies dans leur métier, retrouveront un poste semblable dans l’entreprise ? Pourquoi ce projet ? Si ce n’est le fait du « prince » comme le dénoncent certaines OS. Les arguments de Michelin et les verbatims associés ne nous sont pas inconnus : efficacité, synergie entre les équipes, mutualisation des pratiques, compétitivité…
Mais derrière ces mots, il y a des êtres humains.
La CGT suivra ce projet pour s’assurer que chaque salarié retrouvera un poste en adéquation avec ses souhaits et ses compétences.